Soliloque

divinement son corps
cet animal précisément 
où mon cœur bat 
et se blesse 
la morsure du temps 
n’y fera rien 
j’irai seule aux autres 
d’une plainte aphone 
vous n’y verrez que du feu 

 j’ai essayé et voulu 
parlé et menti 
ma vérité toute crue 
je coule douce 
vaine de solitude 
prière de me faire confiance 
je veux être aimée 
du plus loin possible 

 

je suis extraordinairement bien 
seule et odieuse 
ficelée de liberté 

 

poème publié dans la revue Entrevous n°21 (SLL), février 2023.

© Diane Landry 2023


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