J’ai encore faim.
Il y a cet os qui me regarde.
Aucun témoin gênant. Je mastique les bouts de gras.
Je lèche. Le beurre a un bon goût de viande.
Porter un autre morceau à ma bouche, prête à déchiqueter.
Je coupe méthodiquement le muscle rôti.
Le silence du plat, à l’instant de l’acte.
Rosée la chair. Fin du grésillement.
Choisir une assiette en conséquence. Sans motifs.
La hotte à pleine puissance.
La cuisson comme d’habitude, avec beaucoup de poivre et de ventilation.
La pièce est tendre et petite. Mon fils a mangé la grosse tranche ce midi.
Je farfouille dans le frigo. Cherche un peu d’agneau.
Déjà 19h.